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11 novembre 2018 à 21:07

L'Avenir-Un Sven Leleux plus jeune que jamais

Le milieu de terrain du Pays Vert a atteint l’âge du christ mais il reste un incontournable. Son énorme abattage rend de fiers services à une équipe qui en tire profit FC Stockel - Pays Vert : Dimanche à 15 h

On vous propose un exercice. Complétez la suite logique suivante: deux résultats négatifs, quatre positifs, deux négatifs, trois positifs… Que manque-t-il? Un résultat positif, pardi! Le Pays Vert n’a plus qu’à… Le déplacement à Stockel qui lui est proposé dimanche paraît l’occasion en or pour connaître une seconde série de quatre matches à l’issue favorable. Avant-dernière au classement, la formation bruxelloise ne paraît pas un adversaire insurmontable. C’est en fait un triptyque très abordable qui se présente devant les troupes de Fabrice Milone qui pourraient bien faire le plein avant le derby de début décembre à Tournai: Stockel à l’extérieur suivi du Léopold et de Ganshoren à domicile! De quoi quasi assurer le maintien avant même la fin du premier tour? Ce scénario serait l’idéal mais dans leur logique de ne se concentrer que sur le rendez-vous suivant, les Athois ne font pas de plan sur la comète. Surtout pas Sven Leleux, expérience oblige. Un médian qui, depuis le début de la saison, galope comme un jeune premier.

Sven, la preuve que le statut du Pays Vert a changé, on a senti de la déception dimanche dernier à l’issue du 0-0 face à Manage; le promu est-il devenu un peu plus gourmand?

Peut-être un peu! Mais à titre personnel, après Manage, je ne regrettais pas grand-chose. Surtout pas le point pris! Je préfère avoir une vue d’ensemble. Sur nos trois derniers matches, on vient de réussir un sept sur neuf. Pour une équipe qui, à la base, veut juste se sauver, c’est pas trop mal, non? Alors, il est vrai qu’on aurait pu battre Manage car c’était un match à la maison face à un adversaire un peu moins bien classé que nous mais on reste un promu qui, logiquement, ne peut être à 100% tout le temps. Dimanche passé, on a senti qu’on était moins bien et que la solution pour ne pas tout perdre était de gérer le match et prendre un point même si Manage n’était ni plus fort ni moins fort. Mais vu la fatigue, on a pris un bon point.

Même si c’était à domicile?

Oui parce qu’on a déjà vu depuis le début de la saison qu’on s’exporte bien. Le fait qu’on soit une équipe plus défensive qu’offensive facilite les choses quand on joue à l’extérieur car on doit rarement faire le jeu, on peut profiter de nos qualités en reconversion. Perdre des plumes à la maison ne m’inquiète donc pas! Tant qu’on avance, il n’y a rien de grave.

Vous parlez de laisser venir quand vous vous déplacez mais à Stockel, un club qui rame, l’adversaire vous laissera peut-être l’initiative…

Je n’en suis pas si sûr. Stockel a besoin de points et chez lui, il devra faire le jeu. Mais quel que soit son choix tactique, on s’adaptera. On a déjà montré qu’on savait le faire.

C’est d’ailleurs l’un des gros progrès réalisés par le Pays Vert…

C’est quelque chose qu’on a appris à faire par rapport à nos «années provinciales». En P1, on avait un plan A et si ça ne fonctionnait pas, on gardait ce plan A. Cette saison, si le plan A tombe à l’eau, on peut facilement appliquer un plan B. Jouer avec un bloc haut ou un bloc plus bas, évoluer avec deux vrais attaquants ou une seule pointe… Selon nos sensations du jour et la configuration mise en place par notre adversaire, on a désormais différentes options.

Selon l’option, ce qui ne change pas, c’est votre rôle de milieu défensif qui court partout, arrache et récupère…

C’est le rôle qui, je pense, me convient le mieux. Je coupe les trajectoires, comble les brèches et organise l’équipe… Ce qui me plaît le plus, c’est de jouer dans un 4-4-2 avec des lignes très réduites qui facilitent le jeu au sol.

À 33 ans, ça fait de vous l’Athois qui court sans doute le plus, non?

D’autres en font aussi beaucoup. Quentin Hospied en avale des kilomètres à mes côtés. Jason Vandeville galope aussi sur le flanc droit. Mais il est vrai que je me sens bien. La preuve: cela fait onze matches d’affilée que je joue! Cela fait dix ans que je n’avais plus fait ça!

Cela pourrait très vite s’arrêter: vous avez pris votre deuxième jaune face à Manage et vous voilà sous la menace d’une suspension…

La troisième finira bien par tomber! Au plus tard au mieux.

Il ne faudrait pas le prendre avant Tournai…

Cela m’embêterait de rater ce rendez-vous. Je veux le jouer même si la saveur du derby n’est plus la même que par le passé. À Tournai, à part Julien Désire, je ne connais plus grand-monde… Ah si, il y a aussi Destrain!

Oui, Malory qui n’a que 18 ans…

Ah oui, moi, j’ai joué avec Freddy, son papa. Que le temps passe vite! Finalement, celui que je connais le mieux, ça reste Carl Deviaene, le coach que j’ai eu à Renaix. Quand tu connais plus l’entraîneur que les joueurs adverses, c’est que tu commences à prendre de l’âge.

Mais on n’est pas vieux à 33 balais; on dit que c’est l’âge du bonheur…

Celui des projets dans mon cas à un niveau plus personnel. Mais au niveau du foot, c’est vrai que c’est le bonheur: je rejoue en nationale dans le club de ma ville, avec mon petit frère, au sein d’une bande de copains, dirigé par un coach juste et honnête. C’est l’idéal.

 

Si certains clubs peinent à afficher une identité qui leur est propre, d’autres peuvent se montrer fiers d’un ancrage local fort. Tel est le cas du Pays Vert où un mot revient souvent dans la bouche des joueurs: famille! Un mot qui sonne encore un peu mieux chez Sven Leleux qui évolue aux côtés de son petit frère: «Ça me fait plaisir et fait également plaisir à mes parents. Sam est vraiment un très bon joueur qui a besoin d’enchaîner les matches.» Dans un secteur de jeu où son aîné est un incontournable, comme l’est un Quentin Hospied à ses côtés. «Il ne doit pas se décourager. À un moment, on sera suspendu ou blessé et Sam devra répondre présent en tant que titulaire comme il le fait bien en ce moment en montant au jeu. Il va monter en puissance…» À l’image d’une équipe qui roule tranquillement sa bosse: «Plusieurs facteurs l’expliquent. On a des coaches qui sont de bonnes personnes et méritent d’être connus. Le comité a eu raison de faire confiance à Fabrice et Vincent. Ils dirigent à la perfection une équipe qui est rodée. Je connais Quentin Hospied depuis qu’il a 15 ans; on commençait en P1 avec Lenelle. Je le connais par cœur, comme je sais comment pense un Jonathan Eckhaut avec qui j’évolue depuis les minimes. Dans un tel contexte, c’est simple de se battre sur le terrain. Le mérite en revient aussi à la direction qui a su donner une âme au club. Si on perd cette âme, on redevient une équipe de bas de tableau.»

Si Sven Leleux a fait dans le rouge en début de semaine – il était parti flâner dans la région bordelaise pour fêter son anniversaire!

– son équipe est loin d’être dans le rouge depuis le lancement de la saison. Neuvième avec 15 points, le Pays Vert semble capable de faire encore mieux, non? «Je le pense aussi mais il est dangereux de se lancer dans des prévisions; la D3 amateurs est un championnat condensé. Tout le monde peut battre tout le monde…» On l’a vu avec Ath battant le Stade Brainois et accrochant l’autre Braine et Namur… «Il reste Tournai à mettre à notre tableau de chasse, rigole Sven. Si on arrive à enchaîner les victoires et si on pouvait avoir plus de chance devant le but, on peut faire quelque chose de sympa. J’ai toujours aimé le statut d’underdog, le fait d’être un beau caillou dans la chaussure des favoris.»

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