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30 novembre 2018 à 07:55

L'Avenir-«Un derby, ça ne se jo ue pas mais ça se gagne»

Quand Axel Pio, médian de Tournai, rencontre son ancien coéquipier à Kain Valentin Ramser, attaquant du Pays Vert, cela donne ceci…

Deux chouettes gars! On ne peut parler autrement lorsqu’on réunit Axel Pio et Valentin Ramser. Deux têtes bien faites, deux têtes bien pleines pour une interview haut de gamme…

C’est la première fois que vous vous défierez; quel est votre sentiment?

Axel: C’est toujours spécial de jouer contre un ancien partenaire mais c’est chouette. On se prépare comme on peut surtout qu’on est dans la douleur actuellement.

Valentin: C’est bizarre! Axel fait partie des cadres de l’équipe et il sera à surveiller. Le coach m’a demandé des tuyaux sur les adversaires. Je dis simplement qu’il ne faut pas se focaliser sur un joueur. Notre avantage, c’est qu’on débarque à Tournai sans pression. Une unité est déjà un bon résultat.

Comment voyez-vous la rencontre: ouverte, fermée ou tactique?

Axel: Pour l’instant, on n’a eu que des matches fermés, surtout à la maison. C’est peut-être ce qui explique le peu de buts inscrits. C’est aussi la première année qu’on doit faire le jeu car on est dans la peau d’un favori. Sur un grand terrain, ça va! Sur un petit, ce n’est pas évident face à des défenses qui pressent comme des chiens. À nous de faire sauter le cadenas samedi!

Valentin: Je vois un match ouvert surtout si une des équipes marque vite, ce sera un chouette derby! On avait la réputation d’avoir une défense intransigeante mais on a pris sept buts en deux matchs. Par contre, on marque facilement, ce qui me fait dire que la partie risque d’être animée… Si on avait le bonheur d’inscrire le premier but, là je crois qu’on fermerait quand même un peu la baraque…

Qui part avec les faveurs du pronostic: un Ath en confiance ou un Tournai qui l’est moins mais évolue à domicile où il n’a jamais été battu?

Axel: Avantage psychologique au camp athois! Depuis trois semaines, on se prend des claques pour une simple question de mentalité. Pourquoi ce qui fonctionnait en début de saison n’est-il plus valable aujourd’hui? Pourquoi la dernière passe et la finition ont-elles disparu? Parce qu’il n’y a pas de remise en question chez certains, on est juste content de jouer en D3 et puis basta! Le Pays Vert a un gros collectif, des gens qui se battent les uns pour les autres. Seuls quatre ou cinq font cela à Tournai… Un derby ne se joue pas, il se gagne! J’ai remonté les bretelles de certains cette semaine. Si on ne réagit pas, je vais en coller un au mur. Je vis le foot avec mes tripes et ce que l’on montre me rend malade.

Valentin: Malgré notre un sur six, on a un léger avantage vu notre forme actuelle. Le groupe est mature, forme une bande de copains. On n’a pas de pression même si en tant que Tournaisien, je veux faire un résultat! Si Tournai perd, là, ce sera une contre-performance.

La clé du match sera-t-elle de museler un certain Valentin Ramser?

Axel: Oui et non! Le coach n’appliquera pas un plan anti-Ramser. Il va s’adapter au collectif adverse.

Valentin: Non car chez nous, le danger peut venir de tous les côtés. On connaît les forces et les faiblesses de notre adversaire.

Un truc qui tue pour déstabiliser votre adversaire?

Axel: Ah ah facile! Lui parler pendant tout le match, l’énerver, le taquiner en montrant qu’on est là… Et si ça ne marche pas, lui casser une jambe et un bras…

Valentin: Je suis mauvais perdant mais je me suis calmé... Perturber Axel? Dur, il a une bonne mentalité… Oui lui rentrer dans le lard!

Un avantage et un inconvénient que vous avez sur l’adversaire?

Axel: En qualité intrinsèque, on est meilleurs si les onze s’accrochent! Le souci, c’est la mentalité. Pourtant, hors du terrain, on s’entend très bien!

Valentin: On a plus d’expérience, elle pourrait nous être utile, surtout si on marque. Notre jeu un peu stéréotypé contraste avec le grain de folie de celui de Tournai.

L’image du club bourgeois qui accueille celui à la mentalité de village en derby, c’est encore valable?

Axel: Nos sympathisants aimeraient que l’on soit le club phare mais à l’intérieur de la structure, ce n’est pas le cas car personne n’a connu l’histoire du club. Et c’est pour cette raison que la fusion a réussi au Pays Vert où l’ancrage est local et durable. Pas chez nous. Le retour de l’Union n’a rien arrangé.

Valentin: Ce n’a plus la même saveur qu’au temps des Géants; les joueurs se connaissaient mais on sent l’envie et la fierté de battre le RFCT. J’ai l’impression qu’Ath est plus une ville de foot. La fusion a pris car, au départ, trois quarts des gens se connaissaient. L’esprit est plus familial qu’à Tournai et a fait le reste. Je suis fier d’être Tournaisien et content de jouer à Ath.

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